Handicap : de nouvelles mesures pour l'emploi

La nouvelle convention du 5 juillet 2021 récente apporte son lot de mesures en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap, notamment dans l’accompagnement des entreprises pour accueillir des salariés handicapés, mais également l’apprentissage et l’alternance des gens en situation de handicap.

Elle confirme la volonté de coopération entre l’État français et l’association AGEFIPH spécialisée dans la gestion de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. Elle doit s’appliquer pendant une période de 4 ans entre 2021 et 2024.

Un taux d’emploi en dessous des prévisions

Avant la crise de la Covid-19, malgré une loi qui prévoyait un taux d’emploi de 6 % dans les entreprises, celui-ci est resté en dessous avec 4 %. La pandémie n’a pas dû arranger cette situation peu enviable.

Les 4 objectifs principaux de cette convention

Voici les principaux objectifs pour que puisse être appliquée la politique conjointe d’aide aux personnes handicapées.

  • Augmenter fortement l’accompagnement des entreprises pour l’emploi des personnes en situation de handicap ;
  • Apporter son soutien pour la montée en compétence des personnes en situation de handicap en mettant en place plus d’alternance et de formation ;
  • Apporter plus de sécurité dans le parcours professionnel des personnes en situation de handicap grâce à une offre de compensation ;
  • Développer des partenariats pour une offre partagée et concertée pour accompagner l’inclusion professionnelle.

Par l’accomplissement de ces objectifs, le but ultime de cette convention est d’apporter plus d’autonomie aux personnes handicapées. C’est pour cela qu’il faut maintenir ses objectifs.

Les principes qui fondent cette convention entre l’État et l’association Agefiph

D’abord, cela consiste en une synergie plus forte entre l’État et l’Agefiph pour proposer une coopération améliorée, une participation beaucoup plus active de l’État à la gestion de l’Agefiph en se conformant au paritarisme et une position de l’Agefiph en appuie de l’État dans la manifestation des politiques d’emploi des travailleurs en situation de handicap, en articulation et en complémentarité des autres institutions concernée.

Ensuite, il faut une couverture harmonieuse des services qui sont proposés sur l’ensemble du territoire national pour assurer une égalité de solutions aux différentes nécessités des personnes en situation de handicap et des entreprises qui sont sous juridiction française.

Pour finir il est nécessaire d’opérer un suivi et une administration de la performance et du respect des buts fixés à l’Agefiph par la convention actuelle et de la feuille de route annexée exprime un objectif d’amélioration constant des différents services proposés par l’État et/ou par les associations.

Témoignages des intervenants à la convention

Parmi les intervenants, pour commencer il y a Élisabeth Borne, actuelle ministre du Travail. Selon elle, « Les résultats obtenus sont encourageants mais il convient d’aller plus loin et de continuer à inciter les entreprises à se mobiliser pour l’emploi des personnes en situation de handicap. C’est tout l’enjeu de la convention que nous signons avec l’AGEFIPH. » Elle met également en avant une coopération renforcée avec les différents acteurs économiques pour développer l’apprentissage chez les personnes handicapées.

Brigitte Klinkert, ministre déléguée chargée de l’insertion, quant à elle, est plutôt satisfaite de cette convention et explique : « Sur le terrain, la montée en compétences des salariés en entreprises adaptées doit permettre leur embauche par des entreprises dites “classiques”. Avec cette convention, nous renforçons le pont entre ces deux modèles d’entreprises. »

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, annonce déjà des objectifs clairs et chiffrés : « Nous avons souhaité que les PME soient prospectées et accompagnées par un conseiller de l’Agefiph. Je me réjouis de l’engagement de l’Agefiph inscrit dans la feuille de route 2021/2022 qui cible, à fin 2022, 1 500 nouveaux plans d’actions entreprises. »

Enfin, Malika Boucheioua, présidente de L’Agefiph, déclare notamment : « L’État et l’Agefiph viennent aussi de franchir ensemble un pas décisif pour s’assurer de répondre de la manière la plus cohérente possible aux besoins des entreprises, en particulier des PME, et des personnes en situation de handicap. »